Une petite bombe littéraire

Très fin, subtil et grinçant.

La fin de l’enfance en 1943 dans une Italie fasciste et catholique.

Le ton est juste, plus on avance dans la lecture, plus on est mal à l’aise.

A lire en ces temps extrêmement violents.

Le ciel tombe

Lorenza Mazzetti

Traduit de l’italien par Lise Chapuis

La Baconnière

«Tout le monde a souligné que le livre est très amusant, parce qu’il est en effet comique, les pensées de la petite fille sont vraiment drôles. Mais une phrase importante a été dite par le poète français Henri Michaux lorsqu’il l’a lu: “C’est un petit livre féroce”… C’est un livre féroce. Car dans l’innocence de cette enfant qui pense, qui parle, qui questionne, il y a toute la férocité d’une accusation qui n’est pas dite parce qu’elle n’est pas expliquée. C’est au lecteur de conclure ce qui s’est passé.» – Lorenza Mazzetti

Penny raconte avec candeur, à travers ses yeux d’enfant, sa vie au début des années 1940 en Italie. Elle vit dans la grande villa de son oncle en Toscane avec sa sœur Baby à la suite de la mort de leurs parents. Ce sont les dernières années du fascisme; la propagande à l’école et le poids du catholicisme orientent les réflexions et les jeux des enfants. L’arrivée des soldats allemands à la villa est une nouvelle source d’amusement pour les deux filles, mais Penny est de plus en plus tourmentée par la révélation du curé que son oncle adoré, juif, n’ira pas au Paradis. Ce conte magique et poétique connaîtra un dénouement tragique qui changera radicalement la vie de la jeune protagoniste.

Récit autobiographique, Le Ciel tombe, publié en 1961, raconte la jeunesse de Lorenza Mazzetti et de sa sœur jumelle.

Née à Rome le 26 juillet 1927 et morte dans la même ville le 4 janvier 2020, Lorenza Mazzetti était écrivaine, réalisatrice et peintre.

Jeune adulte, elle émigre à Londres où elle fréquente la Slade School of Fine Art. En volant du matériel à l’école, elle réalise son premier film, K, d’après La Métamorphose de Franz Kafka. Lorenza Mazzetti cofonde le Free Cinema au milieu des années 1950 aux côtés de Lindsay Anderson, Tony Richardson et Karel Reisz. Son film Together sera projeté lors du premier événement du mouvement.

Son expérience londonienne est relatée dans le livre Diario londinese, à paraître en français en janvier 2025 aux Éditions La Baconnière sous le titre Carnet de Londres.

 

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