Subtil et mélancolique

Nous sommes bercés par le rythme de la lagune et les liens tout en finesse des personnages de ce nouveau roman de Claudie Gallay.

On retrouve la solitude et mélancolie et l’attente, thèmes chers à l’auteur.

Anecdotes et histoire de Venise agrémentent ce beau roman d’amitié.

Jess semble avoir un destin tout tracé. Sa mère voudrait qu’elle suive ses pas et reprenne l’hôtel familial dans le village qui l’a vue naître. Mais Jess veut emprunter des chemins de traverse, se laisser surprendre.
Ce sera à Venise où, logée dans un appartement prêté, vivotant des visites guidées qu’elle propose en ligne, elle se nourrit de beauté, de découvertes, du simple plaisir d’être là, déchiffrant les secrets de la ville. Mais l’appartement est bientôt mis en vente, il faut déménager, chercher d’autres ressources. C’est alors qu’elle trouve un travail d’appoint auprès de Maxence Darsène. Fameux avocat pénaliste, vivant en couple avec l’exubérant Colin, il occupe une propriété au charme suranné, sur l’île de Torcello, où, entre deux affaires criminelles et aidé par un gardien au passé ténébreux, il poursuit un projet magnifique : redessiner, reconstituer, sauver les jardins qui bordent sa maison, depuis toujours livrés aux ravages de la montée des eaux…
Baigné de lumière et de sentiments effleurés, d’espoirs indicibles, de révoltes minuscules et d’émerveillements soudains, le roman de Claudie Gallay nous tient captifs des miroitements de la lagune, et de cette première Venise où la mémoire, la mélancolie et la ténacité insulaires se déploient, pour une jeune femme pleine d’attentes, telle une vie à s’inventer sous un vaste ciel de liberté.

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