Soirée hommage à Laurence Boissier pour son roman retrouvé récemment Londres 13h30 publié aux éditions Art& Fiction le mercredi 19 février à 18h30.
Avec la participation de Stéphane Rombaldi et de Harry Koumrouyan
Dans ce court roman choral, Laurence Boissier sonde le potentiel sensuel de l’aéroport de Genève et le poids toujours surprenant du vide. Un texte brillant d’observation sur l’attente et les occasions à saisir.
Assise chaque jour au bar de la halle Arrivée de l’Aéroport de Genève, Émilienne tente de surmonter le plus irréparable des événements : la mort de son père, passager parmi d’autres du vol de Londres 13h30 qui s’est abîmé dans la Manche. Autour d’elle, on s’active. Hadjira glisse avec son chariot de nettoyage dans la zone Transit à la rencontre de l’âme sœur, ou de tout individu qui la verra, la reconnaîtra. Raoul, responsable mélancolique des bâtiments aéroportuaires, s’affaire à l’aménagement d’un hammam à la place d’une pharmacie. Teodora, photographe, sent les vibrations de l’aéroport et même le mouvement des avions. Elle rencontre Émilienne, Hadjira et Raoul. S’ensuit une danse sur le thème de l’amitié, de l’intimité avec chacun d’eux.
Londres 13h30 est le premier roman de Laurence Boissier. Le manuscrit a disparu, longtemps, puis a réapparu subrepticement à l’occasion d’un rangement après la disparition de son autrice. On y retrouve les thèmes qui lui sont chers: le jeu d’échos des trajectoires personnelles, une attention marquée pour la topographie, la subtilité dans l’évocation des liens humains, l’absurde importance des routines, la notation de l’insignifiance et le poids toujours surprenant du vide.