Je viens d’acquérir ce livre grâce à Rodrigo de la librairie Albatros.
En lisant la préface de Julio Ferrer, j’avais envie moi aussi de dire combien Antonio Gades a fait partie de ma vie.
Je viens d’un milieu où le flamenco était inexistant et le jour où j’ai vu Carmen de Saura, je peux dire sans prétention qu’il y a la Claire d’avant et la Claire d’après.
Ce film m’a bouleversée de beauté, le flamenco que je connaissais pas me parlait, Antonio Gades quand il danse, nous raconte quelque chose et nous transmet ses sentiments, nous remue par sa force, séduction et magnétisme, il a quelque chose de l’aigle et du félin, un mélange absolument magnifique et sublime.
Après Carmen, j’ai enchainé les films Bodas de Sangre et El amor brujo et surtout dès qu’il passait à Genève avec sa troupe, j’allais le voir et je l’attendais à la sortie pour ses autographes en rêvant qu’il tombe amoureux de moi…:)
Ses spectacles étaient extraordinaires, moments de transe hors du temps. Carmen au Grand -Théâtre, inoubliable…
J’ai pris des cours de flamenco et j’ai appris l’espagnol et surtout suis partie en Espagne pour découvrir ce pays qui fait partie de mon coeur et que j’adore.
Il y a eu une longue pause où je n’ai plus suivi ses spectacles et n’ai plus pris de cours de flamenco et j’ai appris sa mort. Ce fut terrible, il était immortel pour moi, il ne pouvait pas mourir.
J’ai revu des vidéos où il danse après toutes ces années et l’émotion est restée intacte. Il est unique, restera unique et le plus grand pour moi, un danseur hors norme.