Il n’est jamais trop tard comme dit le dicton.
J’ai enfin lu ce chef d’oeuvre, il était temps. Depuis que j’ai commencé ma formation de libraire dans les années nonante au Rameau d’or, ma chère formatrice m’avait dit : » Si tu veux lire UN portrait de femme, faut lire ce livre. » Et ce conseil a perduré tout au long de ma vie de libraire, je tournais autour sans jamais me plonger dedans.
Et puis j’ai vu le film de François Busnel : Seule la terre est éternelle : Jim Harrison au coeur des grands espaces américains qui parle entre autre de comment Dalva lui est apparu en rêve et qu’il a écrit d’un jet.
Lui ne connait pas l’angoisse de la page blanche, il a écrit – Légende d’automne en neuf jours.
Dalva est un portrait de femme avec ses fragilités mais parle aussi du massacre des indiens et la nature chante à chaque page. L’écriture est prodigieuse et poétique. Je n’en dirai pas plus, lisez-le !
Pour reprendre le contrôle de sa vie, Dalva s’installe dans le ranch familial du Nebraska et se souvient : l’amour de Duane, les deuils, l’arrachement à ce fils nouveau-né qu’elle cherche obstinément. Meurtrie mais debout, elle découvre l’histoire de sa famille liée à celle du peuple sioux et d’une Amérique violente. Chef-d’œuvre humaniste, Dalva est un hymne à la vie.
«Le roman des grands espaces : la preuve, par la littérature, que l’on est ce que l’on fait. Une invitation à la sculpture de soi.»
François Busnel, L’Express
Traduit de l’anglais (États-Unis)
par Brice Matthieussent