Une magnifique plume pour parler de l’indicible. Pierrine Poget a le sens de la poésie.
Pas sûre d’avoir tout saisi mais je recommande la lecture de ce livre pour son écriture.
Inachevée dans son rapport à soi, mais vivante : Pierrine Poget peint les bouleversements tragiques et merveilleux d’une vie.
La narratrice conte à la suite le corps abusé, soumis à la violence, et la reconstruction, dans les souvenirs lumineux de l’enfance ou dans l’abandon au «mystère plus grand que soi» de la maternité. De la douceur de ce monde clos naît la torpeur, rompue par l’amour neuf. Comme elle lutte pour construire un chemin vers elle-même, ce sont les œuvres de Jean-Baptiste Camille Corot, Édouard Vuillard, Berthe Morisot et Heidi Bucher qui dessillent tour à tour son regard sur ces périodes charnières. Alors, elle ose bousculer les équilibres patiemment cristallisés, devenir tout à la fois femme, mère et écrivaine.
Pierrine Poget puise dans sa vulnérabilité la force vitale de ce récit servi par une langue sublime.