Une belle lecture qui nous fait découvrir l’histoire de l’Islande et ses mythes et l’histoire de ces marins qui partaient de Paimpol (Bretagne) dans des conditions atroces pour échouer en Islande.
Beaucoup d’humanité et d’amour se dégagent de ce roman très prenant.
En 1904, pendant la grande période de la pêche à la morue à Islande, le gouvernement français se prépare à légiférer sur la séparation des Églises et de l’État. La population est divisée par la future loi et le pouvoir reprend en main une marine trop longtemps laissée aux religieux. Mais estce pour le bien des hommes ? Dans ce contexte tendu, Marie Brouet, jeune infirmière bretonne à peine diplômée, se retrouve infirmièrechef d’un hôpital français dans les fjords isolés de l’est de l’Islande. Loin des légendes bretonnes et des romans à la gloire de ces islandais, elle découvre les terribles conditions de vie des marins-pêcheurs, forçats d’une mer terrible.
Ce roman, inspiré de faits réels, raconte l’arrivée de Marie Brouet sur cette île où rien ne sera comme elle l’imaginait. Dans un village nommé Bùdir, au fond du Faskrudsfjordur, vont se croiser les destins de Lequéré et Kerano, deux pêcheurs bretons, d’une institutrice islandaise et d’une religieuse danoise opposée à la jeune infirmière républicaine venue soignée les pauvres marins. Tous, sur cette terre sauvage et quasi déserte, cherchent un sens à leur sacrifice. Une histoire de marins et de pêche, un grand roman social au souffle islandais, au tout début du XXe siècle.
Ian Manook a sillonné le monde pour son plaisir, puis en qualité de journaliste avant de se consacrer à l’écriture. Il se fait remarquer en 2013 avec le roman policier Yeruldelgger, premier tome des aventures du commissaire éponyme en Mongolie, qui lui ont valu pas moins de seize prix dont le Prix SNCF du polar 2014. L’ancien routard s’est ensuite consacré à une trilogie de thrillers islandais, pays dont les légendes et croyances l’ont séduit et inspiré pour ce nouveau roman imprégné de culture insulaire et maritime.