André Martin viendra nous présenter son nouvel ouvrage : L’Océan Pour Tombeau publié aux éditions Notari.
Alors que les dernières étoiles filent dans la respiration fraîche du vent, ses lèvres de fraises, dégustées dans la nacre du jour qui monte sur l’horizon, laissent place aux ombres que sa chevelure tisse dans le drapé chaotique de l’océan. Petit Diamant m’appelle, je la cherche de la main, tente de l’embrasser au creux de sa gorge qui sombre au désespoir, mais son corps est loin déjà, ses petits seins aux secrets de diamant se sont évanouis, elle roule sur l’envers du monde, emportée dans le satin noir d’une vague immense et cruelle…
Le 26 décembre 2004, un puissant tsunami s’abat sur le sud du Sri Lanka, semant la mort et la désolation. Hanté par ces événements tragiques auxquels il a réchappé, lui et toute sa famille, comme par miracle, l’auteur y retourne sans cesse, revoit ses amis dont il entend les silences remplis des voix des absents, se mêle aux rescapés, enquête et arpente les lieux du désastre, parcourt les villes et les villages, les temples et les rochers des bords de l’océan. Face à une nature exubérante qui recouvre tout à grande vitesse, fasciné par un pays où la violence bouillonne sous la surface riante des visages et des paysages, il décide de faire de ces blessures béantes un roman, un roman du souvenir et de l’oubli, un roman qui convoque les amours flamboyantes et défuntes de Charles et de Petit Diamant. Et on le suit pas à pas, on mange avec lui dans les bouibouis de la capitale, on dort à la belle étoile, on se coule dans les vagues puissantes qui battent inexorablement les côtes et on observe, fasciné, son personnage principal, Charles, dans un élan de folie, construire sur un promontoire, un tribunal où il mènera le procès du monstre, le procès de l’océan. Et c’est une fête immense, baroque et délirante, où déambulent des fantômes, et les rescapés et les souffrants, les fous de douleur, les enfants orphelins et balafrés, et
les chiens les éléphants et les oiseaux qui s’étaient enfuis, les dieux absents et les nuits sans étoiles…
L’Océan pour tombeau est une incantation, un cri d’amour, une célébration païenne, un chemin vers la paix des âmes et des coeurs…